C'est une tendance lourde du style automobile de ces cinq dernières années : les dimensions des pneumatiques, tout comme celles des roues, ne cessent d'augmenter. Une familiale peut aisément se retrouver chaussée en 17 pouces, contre 14 ou 15 il y a seulement dix ans. Conjugué à des pneus adaptés (type 205 voir 225), cela peut faire grimper la facture à près de 300 euros par pneu neuf ! Raison de plus pour les faire durer...

Précepte de base d'un bon entretien : toujours gonfler ses pneus à la bonne pression. S'il est vrai qu'un sous-gonflage fatigue prématurément les flancs qui travaillent exagérément (sans parler des risques réels d'éclatement) ; le surgonflage n'est pas non plus la panacée. Si augmenter la pression de gonflage préconisée par le constructeur de 0,3 à 0,4 bar est une excellente initiative en cas de long trajet à haute vitesse (sur autoroute par exemple), il convient de ne pas procéder de la sorte pour un usage en porte à porte. En effet, cela risquerait de provoquer à terme une usure excessive de la partie centrale de la bande de roulement, sans parler d'une surface de contact amoindrie, qui n'est pas sans conséquence sous la pluie. Pour un usage courant, il va sans dire que la pression préconisée par le fabricant de votre voiture reste la mieux adaptée...

Enfin, la longévité de vos pneumatiques est étroitement liée à l'usage que vous faites de votre auto. Si un conducteur calme pourra envisager de changer de pneus au bout d'un kilométrage avancé (parfois jusqu'à 60 000 km), une conduite sportive se soldera inévitablement par une usure accélérée. Dans ce cas, il est possible sur certains modèles de sérieusement entamer un train de pneus en quelques milliers de kilomètres...

A vrai dire, chacun verra midi à sa porte, tant il est vrai que de nombreuses marques proposent des modèles incitant à une conduite active (dans le respect du code de la route, bien sûr...), mais le vieil adage qui rappelle que celui qui " veut aller loin ménage sa monture " reste plein de sagesse...